D’azur à deux clefs passées en sautoir, l’une d’or, l’autre d’argent, cantonnées en chef et en pointe d’une fleur de Lys d’or, en dextre d’un croissant d’argent, en senestre d’une étoile d’or, l’Ecu surmonté d’une couronne murale.

Le fond bleu et les lys font référence à la puissance royale.

Les clefs sont celles de Saint-Pierre, premier pape, elles rappellent l’appartenance de l’Abbaye à la papauté.

La lune et l’étoile sont des symboles de culte monial mais aussi des références habituelles aux compagnons bâtisseurs du Moyen-Age.

La différence avec le blason abbatial est que l’écu n’est plus surmonté par la mitre et la crosse (Le Maire n’est pas abbé) mais par une couronne murale qui symbolise l’enceinte fortifiée dont subsistent quelques portes, murs et fossés.

 

Plusieurs siècles avant J.C, des hommes se sont rassemblés dans la vallée de la Cléry pour y exploiter le minerai de fer qui affleurait le lit de la rivière. Richesse qui donnera son nom, bien plus tard, à Ferrières-en-Gâtinais.

L’histoire connue de notre ville commence réellement au IIIème siècle quand trois moines missionnaires venus de Sens pour évangéliser les populations païennes eurent, en arrivant à Ferrières-en-Gâtinais, une vision de la nativité et s’écrièrent “C’est ici un nouveau Bethléem!” la tradition populaire a retenu leurs noms : Saint-Altin, Saint-Potentien et Saint-Savinien.

Une chapelle dédiée à Notre-Dame fut édifiée, les conversions furent nombreuses et les pèlerins affluèrent rapidement. La chute de l’empire romain et les grandes invasions furent pour notre ville, comme ailleurs, une période de troubles marquée par de nombreuses exactions ; nos ancêtres ferriérois connurent ainsi leur Oradour lorsque les Huns d’Attila battant en retraite devant les armées du gallo-romain Aetius rasèrent la ville après avoir massacré 400 hommes, femmes et enfants rassemblés dans l’église.

La fin de ce terrible Vème siècle verra la renaissance de la ville sous l’impulsion de Clovis qui aurait fait construire la première basilique Saint-Pierre Saint-Paul. La légende voudrait qu’il y ait épousé la reine Clotilde
Ce qui est sûr c’est qu’il y est venu en pèlerinage avec son épouse (un vitrail de l’église les représente).

 

Mais l’histoire tragique et agitée de Ferrières reprend son cours au siècle suivant, quand la ville fait les frais de la guerre entre les redoutables Frédégonde et Brunehaut ; Théodoric, petit-fils de Brunehaut met à sac l’Abbaye qui appartenait à Clotaire II, fils de Frédégonde. Il ne faisait pas bon être un enjeu dans ces querelles de familles aux mœurs expéditives…

 

Au VIIème siècle, en 620, le Comte Vandelbert, gouverneur du Gâtinais, fait reconstruire le monastère et en fait don au pape ce qui le protégera jusqu’à la Guerre de Cent Ans.

Également déclarée Abbaye royale, l’Abbaye de Ferrières va connaître du IXème au XVème siècle, 600 ans de rayonnement spirituel et culturel dans toute l’Europe. Pépin le Bref, père de Charlemagne, y aurait affronté dans l’arène un lion et un taureau, scène immortalisée par un chapiteau de l’abbaye.

Deux rois de France y furent couronnés (Louis III et Carloman, fils de Louis II). Le pape Alexandre III vient consacrer la nouvelle église Saint-Pierre Saint-Paul.

Les XVème et XVIème siècles verront Ferrières de nouveau livrée à la folie des hommes : pendant la Guerre de Cent Ans, le monastère sera incendié par les Anglais, puis connaîtra les troubles et les exactions des guerres de religion jusqu’au début du XVIIème siècle où fut rétabli le pèlerinage de Notre-Dame.

 

Le monastère sera emporté par la Révolution, les bâtiments détruits ou vendus, les deux églises qui subsistent aujourd’hui sont classées monuments historiques.

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